En moyenne, un Londonien est filmé 300 fois par jour. De quoi avoir envie de communiquer sur cette question délicate. C’est le cas de Banksyqui réalise en 2007 sa plus imposante création à proximité de l’une de ces caméras.
Le graffiti, haut de six mètres, « ONE NATION UNDER CCTV » (Une nation sous vidéosurveillance), réalisé fin avril à Londres sous une caméra vidéo, aurait été exécuté derrière une bâche de travaux publics. Banksy fait la critique d’une société filmée en permanence et se veut le défenseur des droits à la liberté individuelle.
En ajoutant le policier à son graffiti, c’est avec beaucoup d’ironie qu’il se moque des autorités et de leur impuissance, puisqu’ils ont recours à la caméra. Le conseil municipal londonien touché par la critique, décide de faire effacer ce graffiti qui dénonçait la généralisation de la vidéo-surveillance à Londres. D’après le conseil municipal, cette décision servirait d’exemple aux autres street artistes, qui n’ont pas le droit de peindre les murs de la ville sans autorisation.